Archives de catégorie : CÉPHALOPODES

Pêche au calamar

 

Le calamar, calmar se pêche surtout  à la turlutte avec différentes techniques dont certaines révolutionnaires venues du Japon comme la pêche au Tataki.

C’est plutôt la nuit avec des trains de turluttes (espagnoles, japonaises, même des poissons leurres) que la pêche à l’encornet est la meilleure.

               Pêcher le calamar

     généralités:




Il possède 8 bras et 2 tentacules. Il mesure en général une trentaine de centimètres jusqu’à 1,50 m (ou plus dans les films d’horreur, et chez Jules Verne).

On en trouve de 2 couleurs : les rouges briques des profondeurs et leurs cousins blancs du bord…

   Meilleurs moments  pêche et techniques:

Généralement,on le pêche en bateau ici en Vendée  de préférence le matin tôt ou le soir.

Pour pouvoir le pêcher en journée, il faut le pêcher au Tataki… une nouvelle danse…Tata koi ?

À la turlutte, on utilise la technique de pêche à soutenir à la dandine. Le matériel utilisé sera fin et sensible autant pour la canne que pour le fil.

Après avoir laissé le leurre descendre jusqu’au fond, on l’anime en effectuant des mouvements de bras ou de canne ponctuée par des pauses assez longues.

Ensuite, c’est  au moment d’une pause qui peut durer jusqu’à 30 secondes voire une minute que le calamar attaque la turlutte.

La ligne devra toujours être maintenue sous tension durant la bagarre.. N’exercez de pression trop forte sur le fil pour éviter de déchirer les chairs fragiles du céphalopode.

En cas de décroché n’hésiter pas à ouvrir le pick-up et laisser redescendre votre turlutte car le calmar n’hésite pas à attaquer de nouveau.

Pour l’épuisage,  utilisez la même épuisette que celle que je vous propose pour la pêche de la Margate fabrication maison (très efficace dans la rubrique trucs et astuces).

Le calamar se colle littéralement dans l’épuisette!

On utilisera plusieurs turluttes (10 à 12 cm maximum) afin de prospecter différentes hauteurs (en général 2 ou 3 turluttes) utilisées à la verticale.

En cas de calamar boudeur, on peut essayer aussi de le pêcher avec des poissons frais :sardines, tronçons de maquereau, tacauds, inséré dans une cage équipée d’un grappin.

Pour les rendre plus mordeurs en pleine journée, utilisez une méthode incomparable la pêche au tataki .

Voilà une pêche qui va faire du bruit cet été en Vendée.

    Les leurres pour le tataki

Cette fois on utilise de toutes petites turluttes de 4 à 6/7 cm (aussi appelées egis).

Notez que, la différence avec les turluttes classiques est leur équilibre.  Mais aussi leur capacité à se maintenir à l’horizontale face au courant. Elles sont presque flottantes.

Même dans la journée le calamar n’y résistera pas. Ce style de turlutte n’est pas sans rappeler le krill (petits crustacés )dont se nourrissent les calmars .

Concernant le choix proprement dit, il est assez étendu. Il faut avoir évidemment un échantillon de ces turluttes  pas toujours aisées à trouver.

Vous pouvez essayer avec les turluttes Shamalo Sea Squid très souples (comme les fameux shamalos) avec une nage très naturelle dans l’eau.

Elles ressembleront à un appât vivant doublé d’une phosphorescence visible de très loin.De plus le calamar méfiant pourra goûter l’appât, du moins sa consistance souple comme le Krill  avant de se précipiter dessus.

D’autres développent les  reflets irisés avec un revêtement tissu qui peut retenir l’attractant si vous en utilisez (Turluttes Bubblin Yo-Zuri).

Également, j’ai un faible pour les Turluttes plus transparentes, comme L’Ultra Bait sea squid Yo-Zuri ou encore la turlutte Yo–Zuri Crystal.

Les yeux sont particulièrement attractifs.

  Le montage

vous avez plusieurs possibilités pour cette technique du tataki.

Montage direct:

 Pour commencer, les bricoleurs prépareront une ligne d’environ 1 m de 50/100 pour la rigidité (toujours inférieure à la longueur de la canne pour des questions pratiques. Le calamar n’est pas très regardant sur le fil).

    Ayez un émerillon à chaque extrémité afin de pouvoir démonter rapidement l’ensemble en cas de changement de technique ou de poids.

Cela étant, c’est un montage en dérivation.

Alors effectuez un nœud drooper loop ou un nœud Palomar  tous les 20 à 30 cm ( voir photos).

1: D’abord, formez une simple boucle  avec le leurre  placé dans la partie basse de la boucle(bas de la photo 1 .

  2: Ensuite, prenez le fil et le faire passer en dessous afin d’obtenir une boucle dans boucle.

Selon l’épaisseur du fil et la longueur de la boucle recherchée, prévoyez une boucle plus ou moins importante.

   3:  Puis faire passer celle-ci sur le dessus, une petite boucle apparaît alors.

4:  Recommencer  l’opération en enroulant la petite boucle une seconde fois.

5: Renouveler l’opération afin d’obtenir plus de tours si vous le désirez en maintenant bien en place la boucle bien ouverte.

6: Prendre le fil en dessous où l’on doit retrouver l’hameçon ou le leurre,

7:  Faire passer une boucle (avec l’hameçon ou le leurre) en réglant bien la taille de celle-ci car elle sera ensuite définitive.

 8  et 9 : Serrez progressivement en maintenant la boucle

 10: Puis, serrez en vérifiant que les spires soient bien accolées sans se chevaucher.

De même, on place 2 ou 3 agrafes maximum pour éviter les emmêlages et autres joyeusetés à la remontée .

Montage direct avec avec agrafes:

Toujours en bricolant, vous pouvez choisir de  bloquer des agrafes sur le fil avec un nœud style nœud baril ou noeud potence.

Les agrafes vous permettent de changer en cours de pêche facilement le leurre.

En effet, en ayant pris soin au départ de mettre des leurres de couleurs différentes on remarque rapidement que les touches sont plus fréquentes sur certaines couleurs un jour donné.

En effet, tous les facteurs jouent dans ces cas-là pour favoriser une couleur plutôt qu’une autre .

Profondeur, couleur de l’eau et même l’humeur du… calamar ont leur importance !

On s’adaptera rapidement en conséquence car les touches peuvent s’arrêter d’un instant à l’autre !Il faut être très réactif

Les plus flemmards, comme moi utiliseront les montages tout faits de chez Daiwa : les squid drop!

Ils ont  la particularité de pouvoir coulisser… ou pas  sur le bas de ligne selon la position des ligatures. Incroyable non ?!

Ensuite, le montage se terminera par un plomb poire pour s’adapter à la profondeur et à la vitesse de la dérive.

De plus, on pourra aussi pour renforcer l’effet de groupe rajouter la fameuse turlutte espagnole.

(Avec modération tout de même !)

        Matériel utilisé

Privilégiez une canne ordinaire pour le tataki.

Sous réserve, d’ une  puissance qui varie de 50 à 150 g et une bonne sensibilité en pointe pour mieux ressentir les touches.

L’action devra être souple et progressive durant le combat comme indiqué précédemment.

Côté  moulinet c’est un peu une question de goût et de budget.

Par ailleurs, prenez de préférence une tresse fine d’environ 15/100. C’est largement suffisant pour ce type de pêche. La finesse du fil de tresse permet aussi d’avoir un meilleur contact avec le calmar au tataki. Aussi, montez le bas de ligne en 40 ou 45/100eme.

      Maniement du tataki

Une fois de plus, vous n’êtes pas au bout de vos surprises! Le maniement est particulièrement aisé et surprenant.

On pêche le plus possible à la verticale bateau.

Technique:

En premier lieu, l’animation de la turlutte s’effectue en soulevant le montage d’un mètre ou 2.

 Après avoir stoppé la remontée, on secoue la canne dans tous les sens vigoureusement quelques secondes ce qui agite les turluttes de manière désordonnée comme si elles étaient effrayées.

Puis, on attend pendant une minute.

Toutefois, en l’absence de touches, on remontera la ligne de quelques mètres en renouvelant l’opération presque jusqu’à la surface.

Céphalopodes, comme crevettes s’approchent à l’aube et au crépuscule de la surface. Alors Tout dépendra de l’heure de la journée et des mouvements qu’effectuent les calamars à la recherche de petits poissons fourrage.

Sinon, en cas d’absence persistante posez la canne dans son support et tentez d’autres espèces de poissons.

Cela étant,  n’oubliez pas pour bien travailler à la verticale du bateau de changer vos plombs terminaux en fonction de la vitesse de dérive et du courant.

On marquera aussi la tresse à l’avance tous les mètres afin de bien déterminer à quelle profondeur se situent les touches…

En conclusion:

Le Tataki est vraiment une pêche originale et ludique. Vous pourrez la pratiquer en toute saison excepté l’été, les calamars et encornets étant absents en général à cette période.

Finalement, le gros avantage, est que cette pêche peut se pratiquer en pleine journée.

Quoi qu’il en soit, les meilleurs moments sont plutôt en automne et en hiver jusqu’au début du printemps, époque où les calamars se rapprochent des côtes .

Voilà une technique de pêche à mettre entre toutes les mains !

                                   A suivre:  pêche de la seiche à la turlutte

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Pêche de la seiche:Eging et nettoyage facile

    Pêcher  La seiche: L’eging

Appelée margatte ou morgate en Bretagne et en Vendée , ce céphalopode est un décapode (10 tentacules). On l’apprécie beaucoup,pas forcément pour son or noir . (voir notre recette de cuisine )

Voilà une pêche amusante et agréable à pratiquer. Choisissez un petit coefficient de marée aux alentours de 50 idéalement pour éviter une dérive trop importante du bateau .

video sur les techniques de pêche de la seiche .:

                                                          
On la pêche généralement dans des profondeurs moyennes de l’ordre de 10 m sur fonds plutôt sablonneux ou herbeux.

Deux  techniques de pêche possibles :

                         A la canne ( l’eging ):

 Matériel :

Au choix : avec ou sans canne à pêche, deux méthodes qui fonctionnent parfaitement.

Personnellement j’utilise une canne de 2 m ,2 m 50 plutôt souple (taille L à MH) . J’évite des décrochages intempestifs… et un moulinet garni de tresse .

Terminez la ligne par un plomb d’environ 40/50 g minimum  coulissant , 50 cm de bas de ligne et  turlutte.

Testez aussi le montage en pater-noster très efficace (en dérivation).

Leurres:

Ayez des turluttes de différentes couleurs.

Selon les jours,la luminosité et l’humeur des seiches, certaines auront plus de succès que d’autres !

Certains jours ce sont les turluttes oranges qui sont préférées,d’autres ce sont les roses ou vertes Allez savoir! La couleur de l’eau joue pour beaucoup .Poissons fourrages et crustacés  trouvés par les seiches influencent aussi leur choix  dans la même journée .  N’hésitez pas à mettre une longueur de 50 à 80 cm en avançons, les margates seront moins méfiantes.

Technique:

En général nous pêchons plutôt vers l’île D’yeu à l’abri des courants. Votre turlutte doit rester propre exempte de brin d’algue,de morceau tentacule ou d’encre  ,sinon vous n’aurez aucune touche.

et une margate une !

Astuce:

AH J’avais oublié munissez vous d’une poubelle de 50 l au moins .

Pas pour vider les déchets de vos repas! Mais pour y mettre dès la sortie de l’eau, les seiches  en remettant le couvercle par-dessus.

Mise au sec:

La partition se joue à quatre mains pour effectuer ces opérations , sous peine de vous faire débarbouiller par les seiches. Ne vous inquiétez pas vous apprendrez vite !!!!

attention aux éclaboussures de l’encre de seiche

A la canne il vous faudra une épuisette pour amener à la seiche à proximité du bateau et la jeter à la vitesse du son dans la poubelle… En tenant le fil et en le secouant légèrement la seiche se décroche facilement.

En astuce vous trouverez les explications pour fabriquer une épuisette à margates 

                      Au casier :

 Avant la ponte des margates, vous pouvez aussi fabriquer  un casier à margate.

Ce casier à seiche devra avoir 2 entrées au minimum déportées l’une par rapport à l’autre .

Dans le même genre qu’un casier à crevettes . On, y emprisonne une seiche femelle vivante avant de le laisser dans une zone de passage… En l’absence de seiche, on mettra un morceau de polystyrène blanc ou une bouteille de lait  .

Effet garanti pour attirer ses congénères!

                                                                                         Nettoyage de la pêche:

Impossible de passer sous silence la séquence nettoyage!

Il s’effectue en séparant la tête du corps.Retirez ensuite l’os avec la peau brunâtre pour pouvoir faire apparaître le blanc.

Recommandé fortement : faire cette opération à l’eau de mer car il est plus aisé de retirer l’encre à l’eau salée.

Voici un petit tutoriel photo:

3 retrait de l’os
4 retrait d1 des 2 muscles derrière cou
5 retournement manteau
6 bis retrait du manteau
7 arrachage manteau
8 fin arrachage manteau
9 retrait 2eme muscle
10 retrait du bec
10 bis retrait bec

Avant toute chose , munissez vous de trois seaux.
Le premier servira à se laver les mains (ce sera toujours utile…)
Dans le second,on mettra les blancs nettoyés.
Et le troisième réceptionnera  les têtes.

Légende  photos:

1°/ Prendre la seiche sous la tête de la main gauche pour les droitiers(le dos sur le dessus).

Tenir de cette façon jusqu’au retrait des tripes.

2°/ Avec un couteau (ou l’index main droite), sectionner les deux muscles situés dans le cou de la Margate.
3°/  La pointe du couteau ou le doigt glisser sous la peau vers le bas .
4°/ Dégagez, en poussant de bas en haut l’os de la Margate.
5°/ Lentement,tirez les parties latérales du manteau en veillant à ne pas faire éclater la poche d’encre.
6°/ Coupez la tripaille restée intacte et séparez de la tête.

Jetez ensuite les tripes

7°/ Retirez les yeux à l’aide de la pointe du couteau et le bec de perroquet à la main.
8°/ Otez ensuite aisément les deux côtés du manteau. Cela vous laisse un blanc parfaitement nickel.

Et voilà, merci qui ?!!

 

astuces pour finir:

nettoyage des mains:

Quant aux mains après le nettoyage des seiches ,ça fait peur à voir ! Et ça ne part pas facilement.

Heureusement, grâce à la Margate magique, la solution est simple et efficace dans cette vidéo!

Nettoyage du bateau:

Nettoyez le bateau quand c’est possible  avec un seau d’eau de mer, dans la minute de l’éclaboussure .

En arrivant à terre, avec une éponge et de l’eau salée ça va encore .

Si vous attendez le retour à la maison c’est plus dur .

Utilisez alors de l’eau de javel, (moyen, pour le gel-coat du bateau)

Bon vous aurez compris: à vous de jouer !

 

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