Comment pêcher facilement  à la palangre en bateau avec un bac à palangre?

Vous rechercherez dorade, bar, maquereau ou merlu?

Mais aussi le tacaud ou la Julienne, voire la sole pour une pêche durable?

Il est plus intéressant de rechercher spécifiquement des poissons avec des appâts qu’ils consomment habituellement afin de favoriser la préservation du milieu et de la ressource .

La technique est utilisable en bateau ou du bord.

Réglementation:

 Actuellement,  nous sommes autorisés à détenir à bord et à utiliser pour cette pêche aux engins :

2 palangres munies chacune de 30 hameçons au maximum.

C’est largement suffisant pour une pêche active.

La pêche à la « ligne de fond « présente un certain intérêt, car, lorsqu’il n’est pas agréable de pêcher au mouillage à cause du clapot ou autre.

Ainsi, vous  capturerez  certains poissons que l’on ne prend pas à la traîne.

Notamment daurades, roussettes, raies, plies, congres et même parfois vieilles, lieus agrémenteront vos sorties.

Préparation:

Montez vos lignes en fonction des poissons recherchés,du lieu de pêche,des esches dont on dispose.

Et aussi de votre tempérament de pêcheur,car ce genre de pêche n’est pas de tout repos!

1) Sécurité:

D’abord, on abordera cette pêche en bateau avec 2 personnes minimum à bord pour des questions de sécurité et pratiques.

La ligne sera installée dans un panier à palangres (ou bac à palangres) afin d’avoir un rangement optimisé.

2) Choix de palangre:

Fabriquer soi-même ou acheter une palangre?

Si vous choisissez l’achat, évitez les palangres disposées sous blister dans les magasins .Elles ne sont pas adaptées à cette pêche en bateau.

Contraintes pour rentrer dans l’emballage,elles gardent un effet mémoire longtemps après déballage.

Installation dans le bac:

Le lovage de la palangre achetée doit être large  au- 50cm de diamètre .Il posera ainsi sans contrainte au fond du bac.

Vous préserverez ainsi  la souplesse de la palangre  dans son bac et éviterez des emmêlages à s’arracher les cheveux, et à vous fâcher avec votre coéquipier!

Astuce:

Ces palangres de magasins ont une distance  entre les émerillons qui n’est pas non plus la bonne pour ce type de pêche.

Il faut au minimum une distance entre émerillons de 4 à 5 M.

A  la pose de la palangre vous serez assurés de n’avoir qu’un émerillon hors de l’eau avant sortie du bas de ligne suivant.

3) Test d’un nouveau bac à palangre:

Le choix:

Récemment, nous avons testé un bac à palangre qui limite au minimum  les risques lors de la mise à l’eau.

Le retour à bord de la ligne est aussi sécurisé. Il est utilisable sur tous types de navires coques rigides ou semi rigide (zodiacs).

Ce seau à palangre s’avère fort pratique et permet le boëttage des appâts juste avant la partie de pêche.

Voici quelques conseils que l’on peut mettre en application et qui diffèrent légèrement du bac classique (étudié précédemment).

La palangre:

Nous utilisons un bac Japalangre pour les pêches à la ligne semi flottante ou flottante.

Ainsi, On met  un peu plus d’hameçons sur notre palangre (30 par palangre Max).

Contrairement à la pêche de fond au congre par exemple.

les émerillons sont espacés de 5M dans ce cas La ligne mère dans le bac est en 120 ou 140/100 en nylon.Les bas de ligne peuvent être d’1,5m environ .

Après montage la mise en place s’effectue de la manière suivante:

Eschage:

On met un peu d’eau dans le panier à palangre pour la mouiller et faciliter le bon déroulement des opérations.

Après Boëttage des appâts, au départ de pêche, le choix des appâts  sélectionne le type de poissons recherché.

– Des moules pour rechercher les dorades par exemple.

– Des lançons, petits poissons,morceaux de seiche ou crabes pour le bar, Tacaud.

– Les vers arénicoles, Bibi, gravettes, pour le tout venant, comme la vieille ,le tacaud ou même le bar.

 Mise en place:

Position:

Placez le bac à palangre sur l’arrière du bateau légèrement surélevé pour faciliter le déroulement de la ligne.

Au préalable,  au début de la palangre, placez un boute long de 30 % supérieur à la profondeur de pêche choisie.

Exemple : pour une pêche aujourd’hui à 15M de profondeur, il faut un boute en fine cordelette vers la palangre de 19,5M au minimum de chaque coté de la palangre..

Pour le boute du fanion et du lest il faudra (pour 15M de profondeur).

Tenez compte du marnage (amplitude marée basse/marée haute, exemple 5m) et de la houle qui peut varier ( ex1m).

Soit pour l’exemple :15+5+1=21m

On obtient la formule suivante:

Longueur du boute fanion= Profondeur+marnage+houle.

Cela permet de démarrer la mise à l’eau de la palangre sans avoir les hameçons dans les mains…

C’est l’opération la plus délicate.

Mise à l’eau:

On accroche le boute de la palangre ainsi constitué à l’orin, qui supportera le fanion à la profondeur choisie et le lest du départ de l’ensemble.

Après avoir mis en place, à fond, le boute de l’orin accroché à palangre, on embraye le moteur…

Et le filage de la ligne peut enfin commencer à une vitesse raisonnable de 2 à 3 nœuds.

Cela paraît élevé au début, mais la sécurité du système agit la tension sur la ligne .

Un bon positionnement est généré automatiquement et aligne celle-ci dans l’eau.

On préfèrera une mise à l’eau vent arrière ou dans le sens de la dérive.

La stabilité est meilleure!

À ce stade, j’entends déjà les cris d’orfraie de certains, le sifflement des hameçons et bas ligne dans l’air (à vous glacer le sang, ou à frôler la crise cardiaque…).

Il est donc préférable de regarder notre vidéo afin de vous rassurer.

                                                                               

La tension de la ligne et la vitesse du bateau sont garants pour les zodiacs du bon déroulement des opérations.

La ligne est ainsi mise à l’eau (filage) à une distance très confortable pour un bateau semi rigide.

C’est pour cette raison qu’il ne faut pas hésiter à avancer rapidement.

 Fin de ligne:

Comme à l’autre extrémité, un boute suffisamment long permet l’accrochage à l’orin du fanion à la profondeur adéquate.

Arrêtez le moteur et maintenez la ligne tendue à la main (comment on le ferait pour un filet de pêche) afin de tendre l’ensemble.

 

précision : En cas de blocage ou problème lors de la mise à l’eau de la palangre, il n’y a aucune hésitation à avoir coupez immédiatement  la ligne, sans réfléchir, avec les ciseaux coupe queue par exemple, ou un couteau toujours gardé à proximité immédiate.

Vous éviterez ainsi les mauvais réflexes, ou gestes malheureux et les interminables attentes aux urgences…(sic!)

 Récupération de la palangre :

Laissez la palangre travailler seule pendant 2 à 3 heures maximum dans la cadre d’une pêche durable et respectueuse de la ressource.

Relevez en général moteur arrêté dans le sens de la dérive pour faciliter la récupération.

N’oubliez pas  de ranger soigneusement la palangre dans son bac.  Raccrochez  les hameçons dans l’ordre des ergots au fur et à mesure.

Une deuxième méthode est aussi possible, et peut-être moins risquée surtout lorsque le temps n’est pas calme.

Dans un premier temps on relève le lest le plus en aval de la dérive.

On retire la bouée , l’orain et le plomb en remplaçant le tout par une bouée à l’extrémité de la palangre (1) .

Préoccupez vous  alors de la deuxième bouée et du lest en amont ,au plus près du vent (2) ,  relevez complètement.

La palangre est alors récupérée aisément sans accroche car elle n’est plus lestée (3).

 Types de palangres:

Au moins 4 types de palangres différentes  peuvent être utilisées en fonction du poisson désiré :

 

1) La palangre flottante

Les points de fixation de la ligne mère aux orins d’extrémité sont à mi hauteur par rapport à la profondeur.

Pour la ligne principale,utilisez de la cordelette de 2 à 3 mm de diamètre.

Pour que la ligne ne flotte pas en surface en fonction de l’heure de la marée,on disposera, çà et là, quelques olives destinées à la maintenir entredeux eaux.

Les flotteurs sur la ligne mère  seront placés tous les 3 à 5 hameçons à partir des émerillons.

Ils pourront apparaître en surface pour un bon maintien de ligne.

On remplace alors l’hameçon de l’avançon par un flotteur afin de maintenir la ligne à 2M de profondeur.

Les hameçons utilisés sont de type 2/0 ou 3/0. Les avançons seront d’environ 1,50 m de long, afin de laisser le maximum de liberté et donner un aspect naturel aux appâts.

Ce genre de ligne s’adresse plutôt à des poissons comme le bar même s’il est fréquent, surtout  la nuit, de capturer d’autres poissons : lieus, dorades,…

On peut choisir des appâts artificiels leurres souples shads, ou naturels selon le poisson recherché pour ce type de pêche.

Les leurres souples ou flap en caoutchouc seront choisis de différentes couleurs afin de déterminer le plus efficace selon le lieu de pêche.

2) la palangre semi-flottante

La fixation sur les orins des fanions se fait environ 1,50 m/2m du fond.

Des petits flotteurs tous les 5 émerillons destinés à maintenir les avançons légèrement au-dessus du fond complètent le dispositif.

Dans certains cas,  Il est ajouté dans l’alignement des flotteurs  des plombs qui iront jusqu’au fond sur des bas de ligne rattachés à la palangre .

 

N’hésitez pas à faire des avançons de 50/100 de  1 m  à 1,5m de long (pour le bar) montés sur fil d’au moins 1,2 mm de diamètre (120/100) environ toutes les brasses (1,8m) sans que les hameçons puissent se rejoindre.

Ce type de ligne intéresse tous les poissons vivant à proximité du fond comme le lieu, le cabillaud.

Là encore les leurres artificiels peuvent fonctionner lorsque l’on ne dispose pas de petits poissons vivants, tacauds, lançons ou crabes,crevettes, encornets etc.

3) la palangre bigouden ou bahot et palangre verticale

Ces palangres appelées aussi « bigoudènes »ou Bahot dans certains secteurs (à cause sûrement de leur aspect coiffe bretonne), s’avèrent beaucoup plus faciles d’utilisation.

Elles pourront faire l’objet de relevages fréquents.

Vous pouvez même les poser dans des endroits difficiles où vous n’oseriez jamais mettre une palangre classique .

A proximité des épaves ou d’enrochements par exemple.

Certains férus se livrent ainsi à une pêche active et naviguent en permanence d’une palangre à l’autre.

Avec des appâts naturels c’est encore plus efficace.

N’oubliez pas que vous n’avez droit qu’à deux palangres même si elles comportent moins de 30 hameçons chacune !

Cette technique de pêche très prisée pour la dorade est intéressante aussi pour d’autres poissons comme le congre, le saint-pierre ou la julienne.

Vous pouvez aussi vous référer à notre article sur la pêche à la palangre à congre pour vous en inspirer.

Adaptez la taille des hameçons en conséquence.

4) la palangre de fond

Destinée à des poissons comme la raie, le congre, la sole… les hameçons seront de plus ou moins grande taille en fonction des poissons visés( de2/0 à 7/0).

En outre, il restent en permanence sur le fond.

Pour les palangres de fond, les appâts choisis seront naturels : arénicoles, morceaux de seiche, blanc de seiche, crabes, sardines, morceaux de maquereaux, tacauds,crevettes en fonction du choix de l’espèce espérée sur les lignes.

Concernant la mise à l’eau de la palangre et son relevage après la pêche, l’article sur la pêche du congre à la palagre   indique la bonne méthode de filage pour une bassine à palangre classique et le matériel utilisé .

Bien sûr vous pouvez utiliser la méthode décrite ci-dessus comme pour les palangres flottantes ou semi-flottantes avec notre panier à palangre.

Ce qui vous facilitera la vie avec une sécurité maximale.

N’oubliez pas à votre retour à terre de rincer vos palangres à l’eau douce,pour l’utilisation ultérieure.

Toutes ces méthodes  de pêche à la palangre permettent, si l’on effectue des relevages réguliers et rapprochés (quelques heures), de préserver la ressource pour une pêche durable et responsable avec un seau à palangre.

Vous dégusterez alors de beaux poissons, tout en laissant les plus petits repartir vers d’autres horizons…