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Trouver des vers pour la pêche en mer

Comment faire ses appâts pour la pêche en mer? Chercher des arénicoles pour la pêche en surf casting, du bord ou en bateau vous permet de toucher tous les poissons.

D’autres vers marins comme le bibi, ver à tube,la dure, demi-dure, le mouron, ou le ver de sable se ramassent aussi à marée basse.

Tous ces vers de mer sont  très recherchés par les poissons lors des marées montantes, ils en sont très friands.

                                                                                                 Méthodes de pêche

Ces dernières catégories seront plus facilement trouvées en magasin préparés en boîte. Car leur présence sur l’estran à marée basse reste très localisée voire aléatoire selon les espèces.

Par contre le prix peut être parfois dissuasif. Vous les utiliserez donc avec parcimonie ( notre amie bien connue !). Ou, si vous n’avez pas d’autre choix.

Pour les arénicoles, il existe plusieurs familles du ver à œil, au ver noir en passant par le bocard ou ver tube.

Les arénicoles

les zones à prospecter:

La récolte ou le ramassage des vers de sable se fera essentiellement par 2 méthodes pour ces vers la fourche à dents et la pompe à vers pour les arénicoles.

On choisira des zones bien précises à proximité de l’eau à marée basse avec des coefficients importants si possible. Les zones choisies devront être couvertes d’1 m d’eau au moins à marée haute pour espérer une bonne récolte.

Les arénicoles affectionnent  les zones sablonneuses à la limite parfois avec la vase. Le ramassage s’effectue en se repérant aux tortillons laissés par les vers. Deux catégories:

Les vers rouges (vers à oeil)

sont aussi appelés vers d’eau lorsqu’il sont très petits.  Poissons plats: flets, carrelets, soles  et bars les aiment particulièrement. Toutes les espèces d’arénicoles constituent des petits tortillons de sable en surface.

Le Ver noir

fait une galerie plutôt verticale assez longue tandis que le ver à œil effectue sa galerie en U. Il est plus facile à attraper car il ne laisse qu’un tortillon et un petit trou avec une dépression à proximité.(voir photo) Il se situe dans le creux du U entre ces 2 repères.

 Les outils pour la pêche:

la fourche bêche

À la fourche bêche on se placera derrière le trou face aux tortillons. On plante la fourche à fond très peu inclinée. Puis on soulève La motte délicatement sur le côté.

On fait la même chose avec la motte suivante à côté du tortillon. En fouillant la motte de sable, on retrouve le ver.

Sinon c’est qu’il est resté dans le trou…Il faut rapidement fouiller le sable avant que l’eau ne comble le trou. Les vers à œil (plutôt rouges) s’enfoncent moins dans le sable que les vers noirs.

  les pompe a vers

modèles:

Pour trouver les arénicoles noirs, on utilisera plutôt une pompe à vers. On a 2 types de pompes avec des diamètres différents 30 mm et 50 mm.

On Pourrait penser que pour le fonctionnement de la pompe à vers,plus le diamètre est important plus grande est la chance d’attraper les vers, ce qui n’est pas faux …

Mais avec l’augmentation du diamètre on doit pomper plus fort. Mieux vaut dans ce cas être bien musclé. Il est plus confortable de choisir  un diamètre de 30 mm pour bien se servir d’une pompe à vers, que le diamètre plus important de 50mm.

Vous aurez compris qu’il ne faut pas se casser les reins avec cet outil. Certaines marques proposent des longueurs variables en fonction de votre taille.

Choisissez la taille la mieux  adaptée à votre conformité.

Technique:

La méthode de récolte des vers est un peu plus technique. Il faut d’abord régler correctement la pompe en vissant ou dévissant le papillon des joints externes.

La pompe a vers ne doit pas être dure. Il faut aussi se munir d’un peu de liquide vaisselle afin de faciliter huiler les joints de la pompe à vers avant et parfois  pendant l’utilisation.

On ne travaille que d’un seul bras celui qui tire la pompe, en restant droit. La main maintient la poignée sans bouger.

Il faut bien se placer par rapport au trou pour un fonctionnement optimum de ma pompe à vers. Là encore, on repère le tortillon du ver et on se place dos à la mer.

On positionnera le tube de la pompe à une vingtaine de centimètres du tortillon, on incline légèrement la pompe entre 20 et 30 degrés, puis on pompe.

Il faut tirer régulièrement sans à-coups et sans être trop violent. Si l’on est trop brutal le ver explose. Lorsque la carotte de sable est absorbée, on la recrache sur le sable et on recommence immédiatement une 2e fois en plongeant légèrement plus profond si l’on n’a pas le ver.

Au 3e coup si l’on n’a rien, on passe au trou suivant. Cela ne fonctionne pas à chaque fois, aussi il faudra  peut-être enchaîner plusieurs tortillons pour obtenir les vers.

Les vers tube

Concernant les vers à tube,

il est plus rare d’en trouver, bien que la façade Atlantique ait les meilleurs gisements avec la Bretagne.

Ils sont essentiellement situés sur les zones de débris de coquillages, proches des estuaires et de parcs à coquillages et huitres. Ils se servent de ces débris pour réaliser un tube avec leur mucus pour s’y abriter.

Pour cette espèce on privilégie une bêche cintrée longue et fine de jardin pour terrains argileux pour les ramasser car ils font parfois plus de 30cm de long .

Leur abri tube est positionné verticalement ou presque, d’ ou la difficulté pour les attraper.C’est aussi un peu sportif .

Vous pouvez retrouver dans notre video ci-dessus une  méthode particulière pour attraper les vers à tube.

 

                                                                                            Réglementation et conservation

Le meilleur moment de la marée pour attraper tous ces vers vivant dans le sable, peut être aussi déterminant. Comme avec les coquillages,c’est à la fin de la marée descendante et au début de la montante qu’il vont vers la surface du sable, permettant de les ramasser plus facilement.

C’est à la belle saison où l’on fait aussi de belles  pêches de vers On peut alors faire quelques réserves pour les mauvais jours à l’automne …

Sachez aussi que selon les régions la réglementation impose un ramassage de vers marins ne dépassant pas un certain poids. Ici en Pays-de-Loire c’est 500 g par jour et par personne.

Cela représente à peu près 0,5l ou 1/2 dm3.

Pour la conservation de ces vers marins , avant la pêche, vous pouvez vous référer à notre article sur la conservation des appâts

Pour les vers de sable ,rien ne remplacera les arénicoles fraîchement péchés comme appâts .

Si vous pouvez en avoir quelques-uns pour compléter vos vers salés ou congelés, ce sera un plus pour votre partie de pêche.

Quels sont les meilleurs appâts pour la pêche en mer?

  La pêche en mer aux appâts naturels

Vers marins , poissons, mollusques,  🎼 coquillages & crustacés 🎼…ou mêmes algues. Quels appâts choisir pour la pêche en mer?

A première vue, le choix est immense comme souvent sur les menus des restaurants. Mais on préférera  une variété  ou une autre selon les jours,  l’espèce de poissons à laquelle on s’adresse (ou l’humeur).

Comment choisir les meilleurs appâts pour la mer ? Il n’est pas toujours aisé de se les procurer. La liste n’étant pas exhaustive, on commencera cette petite série de fiches par le plus connu et universel :

                                                                                                     1)  le ver marin

Avant tout, différentes variétés de vers marins sont présentes et se déclinent.  Des couleurs extrêmement variées attireront plus facilement certaines espèces de poissons que d’autres.

Si leur diamètre le permet enfilez les avec une aiguille.

En tronçons , toujours faire des coupes franches

                  a)L’arénicole

-la récolte  de l’arénicole n’est pas aisée et la conservation vivante et difficile. Cela dit, la conservation atteint  3 à 7 jours  dans une boîte en bois garnie d’algues algues humides. Pour les courageux, il y a la possibilité de les conserver dans un aquarium toute la saison…

– Recherchée par les poissons plats : soles, plies limandes flets mais aussi  anguilles, cabillauds bars, maigres, dorades grises  et autres merlans et tacauds…

-Utilisation en général du bord ou en bateau posé sur le fond.En premier lieu,  la technique à la calée au flotteur est souvent utilisée. On esche l’arénicole en entier, à plusieurs ou en petits tronçons…

Préférez le enfilé, (un ou deux) pour créer une attraction suffisante.

Au lancer on le ficèlera comme un rôti avec du fil élastique pour les lancers appuyés.

– En France, elle est utilisé en mer du Nord, Manche ou Atlantique là où elle est le plus disponible.

C’est en hiver la période de prédilection car les poissons s’approchent de la côte et on  trouve facilement les arénicoles sur l’estran à marée basse grâce aux tortillons qu’il laisse à la surface du sable. (Voir notre sujet sur la récolte ou le ramassage ...) .

Pour conclure ,n’oubliez pas de retirer les sujets malades ou en mauvais état pour éviter de faire périr l’ensemble !

           b) le bibi ou siponcle

le bibi ou siponcle dans son élément

 

 

-Sa conservation est facile plusieurs mois en aquarium avec un aérateur et un fond de sable. Outre cela , il est assez difficile à trouver à l’état sauvage en France .Les coins sont jalousement gardés .

Vous pouvez vous  procurer plus aisément des bibis en magasin, mais le prix est assez élevé vendu à la pièce jusqu’à 2€.

Conservez les alors 5 jours dans le bac à légumes du réfrigérateur.

– Somme toute, Le bibi est sûrement le ver préféré des sparidés comme la dorade, la daurade royale, les dentis.

Bars, raies ou ombrines ne  laissent pas passer les bibis (spinoncles) lorsqu’ils tombent dessus.

– À utiliser vivant, entier ou mort en petites lanières ou retourné comme une chaussette. On pêchera du bord ou en bateau en Surfcasting , à la calée, à soutenir voire même avec une palangre.

– En résumé, c’est l’appât de l’été par excellence qui sélectionnera les plus beaux poissons. Les daurades ne résisteront pas.

Essayez d »enfiler le bibi sans le percer pour éviter de perdre son pouvoir d’attraction.

Enfin, petite astuce : La chair retournée du bibi  est phosphorescente la nuit d’où un pouvoir d’attraction décuplé.

             c)  la dure ou ver Coréen

– Durée de conservation entre 3 et 10 jours vivante entre 8 et 10 degrés.

–Cela dit, c’est le menu habituel des bars, lieus, orphies, des poissons plats. Mais aussi des petits poissons ou encore rougets ou tacauds..

–A utiliser fraîche entière ou en tronçons et vivante. Avec toutes les techniques du bord et en bateau…

-Retrouvez la toute l’année dans le sable et les rochers ou en magasin… Car c’est un appât qui possède de nombreux atouts : une vigueur et longévité intéressante sur l’hameçon.

De même, phosphorescente la nuit, elle diffuse des effluves…

Et pour couronner le tout, une très bonne conservation dans le temps!

D’autre part,  elle supporte facilement les changements de température.

           d) la demi-dure , gravette ou néréide

–  A l’inverse, elle est plus fragile que sa consœur: conservation de 3 à 6 jours entre 8 et 10 degrés.

-De surcroît,le plat préféré des petits poissons de roche ou des ports, mais aussi des bars, chinchards, dorades grises, maquereaux, sole et tacauds.

  -À consommer fraîche entière et vivante de préférence sur toutes les techniques du bord et en bateau comme la dure.

– Là aussi on la trouve toute l’année. Également attractive mais particulièrement fragile et d’une mauvaise tenue à l’hameçon.

Soyez vigilant, car un sujet mort peux contaminer toute la boîte en 2 ou 3 heures…

           e) Le Mouron ( néreide de roche)

un appât sans souci (ndlr facile je sais..):

– Conservation 3 à 6 jours entre 12 et 15 degrés dans emballage, dans le bac à légumes du réfrigérateur.

Ou bien, on peut aussi le conserver salé ou congelé toute l’année.

–Il tentera tous les poissons: bars, Sars, cabillauds, tacauds, mais aussi dorades et même les maigres…

– A utiliser vivant en tronçons ou entier. Au bord en bateau dans les pêches à soutenir en surfcasting à la calée, bombette, et flotteur . Notez qu’il résiste bien aux lancers !

– A avoir à portée de main quelque soit la saison. Effectivement, avec sa chair ferme, sa tenue à l’hameçon, ses effluves , on en mangerait !

Globalement, c’est une esche polyvalente redoutable sur les sparidés (sars, dorades, pageots…).

Ainsi,Il fera la différence pour les plus belles pièces.

 

               f) le ver à tube

-Conservation .conserver quelques jours au réfrigérateur après rinçage minutieux et élimination des vers abîmés. On conserve le tube avec .

Mettez le en aquarium avec aérateur, en essayant de conserver l’eau entre 15 et 18°.

C’est un ver assez long d’une vingtaine de cm qui vit dans un tube réalisé avec les sédiments et débris de coquillages qu’il agglomère par ses sécrétions.

A savoir, on le trouve proche des estuaires et des parcs à coquillages sur la côte atlantique essentiellement.

  Il est apprécié de nombreux poissons comme la sole ,le bar ,la daurade royale qu’y n’y résistent pas

– Utilisable avec les techniques du bord ou en bateau. On l’enfile à l’aiguille sur des hameçons à hampe longue et à palette  de préférence par la tête.

Mettez une bonne bouchée (8-10 cm). De même, il est facile à escher car il tient très bien à l’hameçon.

   g) le ver de sable ou cordelle

-conservation vivant de un à 4 jours entre 14 et 16 degrés dans du sable mouillé avec de l’eau de mer renouvelée  fréquemment au réfrigérateur.

–Un appât parfait qui intéressera les dorades Sars et autres marbrés. Les bars et les soles ne le dédaigneront  pas.

– À utiliser vivant, en morceaux ou entier, essentiellement du bord. On pêchera à la calée au toc au ras du fond, au flotteur.

Il marche très bien  sur les côtes atlantiques et dans les Alpes-Maritimes.

Utilisez des hameçons et des montages très fins qui peuvent  faire des miracles les jours de disette.

Pour conclure,  retrouverez  les meilleures méthodes de conservation  des appâts ici

 2)  les poissons

Là encore , le choix est varié pour pêcher en mer.  Et il faudra l’adapter à la saison et aux poissons que l’on trouve localement pour vos parties de pêche.

            a) la sardine

Surement l’un des meilleurs appâts pour la pêche  ,mais d’une grande fragilté ,elles meurent dès qu’on les regardent dans le bleu des yeux. On préfèrera une utilisation en fraîche de la sardine ,congelée ou légèrement salée (1 jour ).

Elle intéresse tous les poissons du plus petit aux plus gros ,le chinchard, le tacaud, la dorade…,même les thons! La chair grasse attire aussi congres ,seiches et calamars.

Une utilisation variée :tronçons filets  de sardines,et bien sûr dans l’amorce (voir tuto sur le sujet)en strouille ou Broumé, huile…En bateau  à soutenir, sur des fonds importants même à la turlutte (voir article ici sur l’amorçage) . Du bord on pêchera au posé, au flotteur ou surfcasting.

C’est l’appât roi  qui vous sauvera d’une bredouille et qui réserve toujours des surprises de taille!!!

                     b) chinchards et maquereaux

Ce sont des poissons faciles à pêcher avant une partie de pêche. Pour  maquereau, après l’avoir attrapé à la mitraillette, on peut le conserver vivant dans un vivier toute la journée à condition de renouveler l’eau par une pompe à gros débit.

Si l’on souhaite l’utiliser mort entier ou en lamelles on pourra le garder 2 jours non vidés ou 4 vidés dans un sac plastique au frais à 5° (5 à 6 maquereaux par sac).

On peut aussi le congeler vidé pendant 6 mois dans un sac plastique doublé afin d’éviter des fuites préjudiciables…

 La chair du chinchard a une très bonne tenue à l’hameçon. C’est aussi un excellent vif très résistant dans la durée.

Il est bien apprécié dans ce cas par les maigres, thons.. on l’utilisera de la même manière que le maquereau ci-dessous

– Les poissons recherchés seront les maquereaux mais aussi chinchards orphies et les poissons plats ainsi que les raies qu’il aime bien aussi pourra aussi espérer congre maigre lieu jaune julienne…

  Découpez une petite lamelle en triangle et mettez la sur un hameçon à hampe longue numéro 2 à 2/0. Ensuite,   piquez 2 fois en la faisant ressortir sur la plus petite partie du triangle.

Puis,  utilisez un fil élastique fin pour améliorer la tenue de l’appât. Pour la recherche des plus gros poissons on mettra un tronçon ou un maquereau entier.

Si il est vivant on le piquera par les lèvres de sous vers le dessus avec un hameçon de 3/0 à 9/0.

                         c) Le mulet

mulet vif pour appât peche en mer

On peut le garder vivant assez facilement chez soi dans un vivier, un grand aquarium, ou un vieux congélateur…. c’est le volume d’eau et la pompe qui sont importants pour conserver vos mulets.

Tous les gros carnassiers comme le maigre le bar la liche, la raie, même le barracuda ne  négligent pas le mulet .

Comme il est assez courant, il est très utilisé comme vif dans le monde entier.

                           d) L’éperlan

éperlan en mer

A l’inverse, il est assez fragile, mais on peut le conserver assez facilement la journée après l’avoir attrapé au carrelet en mer ou du bord ou avec un peu d’amorce.

On peut aussi le capturer avec des mini mitraillettes garnies de perles. Congelez le frais sous vide, pour les réutiliser à la mauvaise saison lors de la raréfaction du poisson fourrage.

  L’éperlan se trouve facilement en été et au début de l’automne. On s’en servira comme vif ou mort pour tenter les carnassiers en particulier les bars et maquereaux qui n’y résistent pas.

                   e) le lançon

Le lançon est un appât oublié des pêcheurs. Utilisé en leurre mais plus rarement en appâtà cause d’une conservation délicate. De plus , il est assez rare selon les régions.

Néanmoins, il vous sauvera d’une bredouille dans de nombreux cas .

On trouvera plus facilement des lançons en magasin sous vide congelés  par 10 ou 12 afin de les réutiliser plus facilement au fil des besoins.

Si vous en trouvez en vif, il attirera à coup sûr les gros bars. Les turbots et les raies adorent aussi les lançons.

Le lançon  mesure de 6 à 12 cm .On pourra le couper en deux pour l’utiliser.il faudra le décongeler 2 /3 h avant la partie de pêche. Et, bien sûr, il ne faut pas le recongeler.

                                                                                                       3)  les mollusques

Dans cette catégorie ce sont les céphalopodes qui sont les appâts à gros poissons quand on les met en entier.

                  a) la seiche

  • -on la conservera fraîche quelques jours au réfrigérateur, mais il est plus pratique, selon moi ,de la conserver au congélateur en séparant les blancs de la tête pour les plus belles pièces. Pour les plus petites d’une dizaine de centimètres (les chipirons) on  les conservera congelées séparément pour les utiliser entières.
  • – Elles n’ont pas leur pareil pour attirer les carnassiers mêmes au cœur de l’hiver.

– Les blancs sont utilisés aussi pour une multitude de poissons en découpant des languettes assez fine de 1mm biseautées.

On les complète par un ver dans ce cas piqués sur l’hameçon . On utilise aussi des  morceaux en triangle (pour bien flapper), ou en utilisant les tentacules ,pour  pêcher à la traîne, au posé, à soutenir comme en Surf Casting , grâce à une très bonne tenue à l’hameçon.

             b) le calamar ou encornet

– Le calamar (squid)  est quasiment impossible à conserver vivant. On le gardera plutôt au réfrigérateur, ou plus simplement congelé pour en disposer toute l’année.. Placez le dans une poche dans ce cas ou dans une petite boîte en plastique.

Choisissez le bien frais avec son manteau blanc et des petits points épars pigmentés .Passez votre chemin si ils sont rose uni..(sic!!)

– Tous les poissons presque l’aiment :le bar, la dorade, les tacauds, maquereaux, même les plus gros comme l’espadon n’y sont pas insensibles.

On pêchera avec : du bord, en bateau soit entier, en morceaux avec les tentacules, ou en lamelles. Selon les cas, on pourra pêcher à soutenir, au posé, voire même à la traîne en sur casting avec ou sans flotteur.

On l’utilise beaucoup pendant la période hivernale car sa chair est plus tendre que la seiche ou les poulpes. il diffuse un liquide attractif et a une très bonne tenue à l’hameçon.

   4) coquillages et crustacés

on ne  les trouvera pas 🎼sur la plage abandonnés… 🎼   mais dans le sable et les rochers..

                    a) la coque

– Faciles à trouver en toute saison à proximité des vasières ou de la sortie des ports là où le substrat est riche. Sinon avant votre sortie de pêche vous pouvez en prendre en grande poissonnerie ou grande surface qui reste la méthode la plus rapide. Elle se congèle aussi  assez bien après un petit passage au micro-ondes pour les ouvrir.

– Vous pourrez ainsi tenter dorades, bars, pagres, et de nombreuses espèces de petits poissons.

– Les modes de pêche sont assez variées du bord comme en bateau, en surf casting, au posé, à soutenir ou au flotteur. C’est une pêche amusante qui donne souvent de bonnes surprises. Pensez à les attacher avec un petit élastique car la tenue à l’hameçon n’est pas très bonne.  

                       b) la moule

moules pour la pêche

 

– C’est sûrement le coquillage le plus présent le long de toutes nos côtes. On s’en procura donc facilement si l’on souhaite le récolter soi-même on peut aussi comme pour les coques en trouver chez les poissonniers. Elle se conservera quelque jours aux frais.

-Ce sont essentiellement les sparidés Sars et dorade qui en sont friands lorsqu’elles sont entières grâce  à leurs mâchoires à broyer les coquillages. (Voir à ce sujet notre article sur la pêche à la moule) ndlrà paraître prochainement…

– On pourra pêcher du bord, en surf casting, ou en bateau avec ou sans la coquille. La tenue à l’hameçon étend particulièrement fragile on mettra obligatoirement un fil élastique pour pêcher, sinon vous passerez votre journée à remettre des moules sur l’hameçon sans attraper de poisson!

                        c) le couteau

-Sa conservation est un peu plus facile que la moule on pourra le garder dans un vivier avec un aérateur un peu plus d’une semaine. Les couteaux peuvent être aussi congelés après un séjour de 2 ou 3 jours au réfrigérateur pour éliminer certaines toxines. Le goût sera aussi altéré dans ce cas. Il sera  peut-être préférable de les mettre dans le sel après les avoir ébouillantés

  • – On pêchera avec les couteaux des bars, des dorades, mais aussi des raies , ombrines et les petits poissons présents dans la région.

– Les techniques sont les mêmes que précédemment du bord ou en bateau ,avec ou sans la coquille, en sur casting ou au posé, voire même au flotteur.

Pour  la bonne présentation sur l’hameçon, on utilisera une aiguille à locher et un petit fil élastique lorsque l’on ne met pas la coquille.

                            d) le crabe

crabe appât peche au bar

– la conservation des crabes est assez aisée. On peut les mettre quelques jours au réfrigérateur dans des algues humides. Si l’on souhaite les garder plus longtemps il faudra utiliser un aquarium avec quelques pierres émergeant de l’eau pour rappeler à l’animal des périodes de basse mer.

 

-On recherchera essentiellement les daurades royales mais aussi Sars, bars, les poissons plats comme les plies ou les cabillauds en hiver. Pourra l’utiliser lorsque la mer est agitée

– Les techniques sont variées du bord ou en bateau entier ou en morceaux. On pourra aussi pêcher en surf casting, à la palangre, ou à la ligne au flotteur.Pour le bar à la palangre c’est très efficace..

C’est un excellent appât dont les poissons sont fous en période de mue lorsque le crabe mou. On utilisera les hameçons ronds fort de fer lorsque l’appât est entier. Le petit élastique peut sécuriser la tenue à l’hameçon.

 

                     e) la crevette bouquet

– Choisissez de garder la crevette rose vivante pendant un mois dans un aquarium bien oxygéné à condition de ne pas les entasser il est possible aussi de les garder quelques jours dans un seau en aérant et changeant l’eau régulièrement. La capture se fait du bord ou en bateau (voir notre technique de pêche pour les capturer ici)       Vous les trouverez facilement dans les anfractuosités rocheuses à la basse mer. On les attrape facilement avec une épuisette à mailles fines sous les algues.

Autre solution:  les conserver congelées par série d’une trentaine crus ou pré cuits dans une boite en plastique hermétique pendant une année entière Saupoudrez les légèrement de gros sel pour une congélation réduite.

– Le bar, lieus, vieilles, Sars, dorades, roussettes rougets morues… adorent les crevettes.

– Pêchez avec les bouquets du bord au  flotteur ,mais aussi en bateau à soutenir ou à la palangre. l’hameçon  de taille 6 à 1/0 est piqué dans le 3e anneau après la queue afin de garder la crevette vivante.Elle sera mobile, et  sa durée de vie est de 15 à 30mn alors. A l’utiliser essentiellement lorsque la mer est calme car c’est un appât fragile. Cela fonctionne aussi lorsqu’elle est morte.

                       g) le gamba

– la conservation se fait au congélateur en entier juste les queues décortiquées mais crues.

– On visera selon la grosseur de la bouchée des petits poissons de port mais aussi des dorades royales grises.

– Préférez l’utilisation de la queue sans la carapace en entier ou en morceaux. Les pêches sont assez variées sur casting, au flotteur, ou en bateau même en pêche profonde… la tenue à l’hameçon est très bonne

c’est la facilité d’approvisionnement des gamba qui fait leur  succès. Tous les beaux poissons en sont friands.

Pensez à bien respecter les tailles de capture pour les vif, et les coquillages. Ne négligez pas non plus les périodes de capture et de ramassage que vous pouvez retrouver ici en tableau

N’oubliez pas non plus, que les meilleurs appâts pour les beaux poissons  sont ceux qu’on trouve à proximité du lieu de pêche! Les poissons les connaissent en fonction des saisons .Ils sont aussi plus frais et « imprégnés du terroir » contrairement à des appâts d’importation achetés et qui n’ont forcément  pas le même goût…

A suivre :  Comment attraper les vers

 

Recettes Amorçage mer

 

 

Quelles sont les recettes d’amorces secrètes ? Comment fabriquer l’amorce pour pêcher en mer ?

À première vue, il est illusoire en rivière de prévoir une partie de pêche sans amorçage du coup.

Je suis surpris qu’en mer devant l’immensité de l‘océan, mes amis pêcheurs ne procèdent à aucun amorçage et s’en remettent uniquement au bon positionnement de leur embarcation, au hasard, ou encore là où le vent les pousse… Si si j’en connais !

Pour commencer, voici un petit « tuto » en vidéo pour la fabrication de la strouille:




De même, certains s’installent même à côté d’autres embarcations. On ne sait jamais : s’ils sont là il y a sûrement quelque chose…(à boire ?)  ??!!!Argh!!

Pourtant, ces 2 ou 3 dernières années, en Vendée ,le poisson semble changeant, boudeur, voire absent dans certains cas.

L’amorçage en mer appelé selon les régions : strouille, graissin, stronk, rogue, frague, ou broumé, permet d’attirer les poissons à un endroit où ils n’étaient peut-être pas présents initialement.

En vue ,  aussi de les rendre plus mordeurs.

   Meilleures recettes d’amorce pour la mer

Qui n’a jamais été attiré par les odeurs de cuisine provenant d’un bon restaurant pour finir par y rentrer ?

C’est pareil pour les poissons sauf qu’ils vivent dans le milieu aquatique différent de l’air que nous respirons.

Pour répondre au besoin vital de se nourrir, les poissons ont donc développé un sens olfactif qui leur permet de détecter dans l’eau la moindre parcelle d’acides aminés ou de protéines.

D’abord, il est important que l’amorce soit très finement broyée.

Pour plus de facilité, utilisez des machines genre moulin à café en + costaud( pas celui de mémé) :des broyeuses .

Ensuite, le secret est dans la finesse des particules. De gros morceaux gaveront rapidement le poisson qui se détournera de vos appâts presque instantanément.

Certains pêcheurs en mer ont aussi imaginé des techniques qui diffusent dans l’eau des substances susceptibles d’aller loin chercher le poisson, portées par les courants marins.

Les recettes d’amorce qui suivent peuvent être utilisées aussi bien en bateau que du bord pour la pêche au carrelet par exemple.

A/ Les ingrédients de l’amorce:

Sardines et maquereaux

Plus précisément du premier choix pour constituer une bonne amorce. Finement broyée, leur chair grasse ira battre le rappel très loin avec des courants favorables, efficace même congelée.

Toutefois, si les poissons méfiants, on ajoutera quelques  morceaux entiers dans la strouille,(avec parcimonie… notre ami bien connu).

Les lignes étant par ailleurs eschées avec des morceaux identiques.

Mentionnons que, pour le broyage, évitez de travailler à la maison si vous ne voulez pas dormir dehors !!

amorçage pour la mer

 

Chinchards et tacauds 

Ces poissons à chair plus maigre sont moins attractifs que les deux précédents mais très acceptables quand même.

Moules et crabes

Écrasés et intégrés à l’amorce, ils constituent d’excellents ingrédients surtout pour les poissons de fond comme les bars ,dorades,oblades, et la sole.

les  Farines

On emploie habituellement : blé, algues, arachide, carapaces de crevettes, coquilles d’huitres, qui serviront uniquement de liant et d’attractants.

Les Huiles

Toutes les huiles peuvent convenir mais l’huile de sardine aux propriétés olfactives indéniables est ma préférée.

Cependant, n’en abusez pas. Prévoyez 1 verre par seau si vous ne voulez pas faire du ciment!

 Pain et chapelure

De même, ces deux composants intéressants entrent dans la composition de la plupart des amorces. Ils sont indispensables pour la pêche de l’oblade et du mulet.

Pouillen ou Krill

Connus sous le nom de « bio plancton », ces composants décuplent les facultés olfactives de votre amorce mais accélèrent l’évaporation de vos euros !

Pour les très courageux, on peut le récolter soi-même à l’aide d’un grand tamis très fin. Bonne chance !

En effet, quelques kilos de pouillen savamment dispersés le long d’une roche ou le long du bateau attirent de nombreux poissons que l’on pêchera à vue : bars, mulets, dorades,…

le Sang

Il améliore sensiblement la plupart des amorces Vous pouvez par exemple en rajouter une poignée ou un verre par seau de 5kg dans une amorce à base de sardines maquereaux.

Incontournable pour certaines pêches comme la pêche du requin, pas vraiment pratiquée sur nos côtes vendéennes … Dans les 6 miles.

le Sable

De fait, il alourdit l’amorce tout en la faisant éclater au contact de l’eau.  A réserver pour le fretin en surface ou entre deux eaux.

l’Argile

Collante, elle alourdit l’amorce pour les pêches sur des fonds importants ou en présence de courants significatifs.

Important : Il ne faut pas oublier que les ingrédients doivent être frais ! Pour conserver toutes leurs valeurs olfactives, les moules et les crabes doivent être écrasés et intégrés au reste de l’amorce juste avant de pêcher.

 

    B/ Conservation

Il faut donc préserver l’ensemble dans une glacière réservée à cet usage (pas celle du pique-nique)! Mieux vaut des produits congelés frais ,que frais et mal conservés.

Pour trouver de la strouille, ( broumé dans le sud ), vous demanderez en fin de marché au poissonnier qui pourra vous cèder à vil prix du poisson, sardines etc …

Vous pouvez aussi dans les ports au retour des professionnels racheter des fonds de filet.

Les désespérés se dirigeront vers les marchands d’articles de pêche qui pourront vous fournir des seaux tout prêts …!

Certains pêcheurs stockent leur strouille au congélateur et l’immergent encore congelée ce qui augmente sensiblement le temps de diffusion et s’avère finalement pratique.

N’oubliez pas de demander préalablement l’autorisation à la maitresse de maison sous peine de représailles ! Ou mieux, avoir un petit congélateur mis en route pour la saison de pêche dans le garage !

    C/Technique  de pêche:

Pour commencer , du bord, confectionnez des boulettes de la grosseur d’une boule de pétanque plus ou moins serrées.

Procédez à un amorçage important au départ, puis à des rappels réguliers pour maintenir les poissons sur la zone.

Certes, du bord, les vents portant au large sont plus favorables et permettront d’aller battre le rappel très loin.

Il est judicieux de choisir un poste léché par un léger courant qui emmènera l’amorce au loin… (Ah la poésie… !)

L’amorçoir

Plutôt en bateau, la plupart des pêcheurs mettent leur amorce dans un sac ou dans un tube en PVC muni de trous savamment disposés et le mouillent à l’avant du bateau (voir  fabrication dans rubrique trucs et astuces amorçoir)

amorçoir pour la mer

 

Accélérez l’amorçage, en secouant périodiquement le bout qui soutient le sac ou le tube immergé.

Mais, pour les fatigués de naissance (comme moi, ou nés un dimanche),nous avons déniché l’amorçoir magique révolutionnaire, celui qui travaille à votre place, très efficacement.

En réalité, il est simple et efficace .Tout ce qu’on aime!

amorçoir mer et rivière révolutionnaire

Laissez l’amorce se diffuser lentement au gré des courants et à la profondeur adéquate de manière à ce que les particules passent sur les lignes en action de pêche. C’est essentiel pour éviter des désillusions.

Avec un vent et un courant dans le même sens, l’amorçage est facilité.

un amorçoir économique et très efficace qui va révolutionner la pêche en mer et en rivière

À l’inverse, il faut s’adapter pour toujours pêcher dans la zone d’amorçage…

Pas évident mais avec un peu de persévérance on peut y arriver !

   D/La granulométrie :

Plus l’amorce sera fine, plus elle sera transportée loin par les courants. Mais elle attirera immanquablement le menu fretin ce qui peut chagriner.

Les pêcheurs de dorades s’en tiennent juste à un simple amorçage à la moule broyée, et les pêcheurs au gros ne conçoivent leur « broumé » qu’à partir de morceaux de sardines savamment abandonnés au courant pendant plusieurs heures…

    E/Densité :

La densité de l’amorce dépendra avant tout de la profondeur à laquelle on souhaite pêcher et de l’intensité du courant. L’amorce sera selon les cas alourdie à l’aide de sable, d’argile.

En outre, l’emploi d’un « strouilleur » constitué à partir d’un tube de PVC augmente grandement la précision de l’amorçage qui, comme déjà signalé plus haut, est très efficace.

amorçoir maison pour la mer

 

    F/Quantité d’amorce :

Il est préférable d’amorcer copieusement en début de séance puis de réduire l’amorçage en cours de pêche pour ne pas gaver le poisson. Cela dépend du type de pêche et du poisson recherché.

EXEMPLES:

     Pour la  pêche au coup dans un port :

1 à 5 kg.

     En Pêche à soutenir ou à la palangrotte:

       avec peu de courant : 3 à 10 kg.

  Avec un courant  plus marqué en pêche à soutenir ou à la palangrotte : 10 à 20 kg.

 Pour la pêche de la bonite :

en surface : 20 à 50 kg.

 Pêche au thon rouge au «  broumé » :

50 à 100 kg de sardines.

Maintenez  les sur le poste ; avec un peu d’habitude et quelques échecs, on apprend vite !

Mais, parfois les petits poissons peuvent perturber la pêche. Le menu fretin excelle dans l’art de dénuder un hameçon sans se faire prendre. Ça énerve !!!

Malgré tout, la principale difficulté consiste à amorcer sur les lignes de pêche. Ne pas respecter cette règle de base peut s’avérer totalement contre-productif.

Mieux vaut ne pas amorcer dans ce cas ! Il existe alors dans le commerce des cages grillagées appelées « feeder » utilisées pour la pêche en eau douce.

les Feeder pouvant être utilisés en mer

Simple et bon marché elle peut s’accrocher à la ligne et servir de plomb certains sont déjà lestés . Et ainsi,  L’amorce s’échappe inévitablement sur le bas de ligne. Etonnant Non ? !

Seul bémol  la faible quantité d’amorce transportée. Alors, Il faut réaliser des relevages fréquents. « C’est vous qui voooyez… »!

Un  « broumé» au thon peut s’avérer dans ce cas très très fastidieux (CQFD !)

Après cette démonstration , j’espère que vos sorties de pêche s’en trouveront plus fructueuses.

N’exagérez pas trop tout de même. Ne conservez que les poissons que vous souhaitez manger.

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Conserver ses appâts pour la pêche en mer

   Conservation des appâts pour la pêche

Comment disposer par tous les temps d’appâts frais pour la pêche en mer ? L’astuce, c’est le salage ou la salaison qui vous apportera la meilleure solution de conservation couplée avec d’autres…

préparation à la conservation des vers

Cette technique de conservation des appâts vous évitera la putréfaction des chairs.et vous aurez des appâts disponibles en tout temps.

En effet celles-ci se dégradent à cause des microbes présents dans l’eau. En pénétrant les chairs, le sel investit tout le liquide de la bête, évitant le pourrissement…

Vous saurez au moins pourquoi le saucisson et le jambon et aussi les poissons, comme le saumon se conservent aussi bien…

                                          La récolte

Meilleure période:

Avant tout, pour la pêche, seules quelques espèces de poissons comme la dorade ou le marbré sont plus regardant sur la fraîcheur du produit.

Vous pourrez facilement tenter les poissons plats : plie, carrelet, turbot, et même les bars merlans et sars. Vous pouvez en début de saison, récolter vers et coquillages.

Une fourche de jardin, ou fourche à bout arrondi, voire un louchet ( à droite sur photo) feront l’affaire.Le bon moment peut s’avérer l’automne car il est ensuite plus difficile de trouver les appâts en hiver.

fourche à vers et louchet pour arénicoles

La récolte:

Pour les vers la récolte s’effectue dans les zones sablo- vaseuses. On repère les petits tortillons de sable en surface. On peut essentiellement trouver deux types d’arénicoles dans nos régions :

– Le vers rouge (vers à œil) qui creuse une galerie en U.

On enfonce la fourche au maximum, à partir du trou opposé aux tortillons. On retrouve assez facilement le vers dans les mottes de sable (voir aussi notre vidéo sur le sujet).

recherche des arénicoles en merpêche d'un ver à oeil

– Le vers de chalut ou vers noir à une meilleure tenue à l’hameçon mais il est plus difficile à récolter.

Il convient dans ce cas d’utiliser le louchet, ou la pompe à vers.Vous pouvez retrouver notre article sur les méthodes pour rechercher les arénicole,vers à tube et vers rouges ici .

La galerie est verticale et il faut descendre au fur et à mesure en tournant autour du trou pour le trouver.

Dès le ramassage, séparez les vers abîmés de ceux qui ne le sont pas.

Sachez aussi que pour les vers marins:l’arénicole,la gravette (néréide) et le bibi (siphoncle), le ramassage est réglementé et limité à 500g par jour et par personne dans notre région pour l’ensemble de ces espèces.

préparation:

La récolte étant réalisée, la préparation peut commencer.

récolte de vers

L’avantage est que lorsque vous n’avez pas de temps pour chercher ou acheter : couteaux, Bibi, vert de chalut, arénicole, pestiche, Mourron , ou vers tube, vous pouvez ressortir vos préparations culinaires la veille de la pêche.

Vous pouvez aussi utiliser d’autres appâts comme les céphalopodes : chipirons (petites seiches),encornets seiches en lamelle ou encore des poissons maquereaux sardines et lançons que vous conserverez plutôt sous forme congelée (voir tableau en bas de page )

                                                                             Techniques de conservation

Trois méthodes cohabitent pour les vers la saumure  le salage, et l’assèchement avant la congélation :

  • 1) la saumure :

C’est une préparation liquide saturée en sel. Il faut disposer d’un endroit sec et aéré où vous mettrez vos récipients (un garage par exemple).

conservation des vers de mer dans saumureconserver les vers dans la saumure

Première possibilité Vous pouvez y mettre les coquillages en ne piochant qu’en fonction des besoins. Ils le supportent très bien.

Deuxième possibilité, vous laissez mariner pendant deux semaines en retirant puis en les disposant à l’air libre sur une clayette en bois les vers, mais aussi les coquillages débarrassés de leur coquille.

C’est un très bon compromis pour la pêche au lancer surtout pour les vers (arénicoles ébrodés).

  • 2) le salage :

 Les liquides sont absorbés totalement par le gros sel. C’est le principe de l’osmose le sel dissout dans l’eau prend place à l’intérieur des chairs.

L’évaporation de l’eau est ainsi forcée ce qui ne laisse que les chairs. Le rétrécissement est important avec la durée. Il faut donc stopper le salage au bon moment.

On utilise alors du gros sel sur un plan en bois puis on répartit les vers et coquillages généreusement saupoudrés de gros sel.

methode de salaison des verssalaison des vers à oeil et arénicoles

On oublie le tout pendant quelques jours… jusqu’à une semaine environ plutôt pour les coquillages.

Les vers étant plus délicats deux à trois jours maximum suffisent.

Il convient de vérifier quand même que la texture reste souple et ferme à la fois. On peut alors stocker le tout aux frais, dans une boîte en bois dans du papier journal.

Avant de les ressortir pour l’utilisation plus tard. Pour ces deux premières méthodes la veille de la partie de pêche, mettez à tremper dans un récipient d’eau de mer vos appâts qui se regorgeront d’eau miraculeusement comme neufs, nickel chrome le lendemain.

3) L’assèchement avant la congélation

             Préparation:

C’est le même principe que le salage, il faut juste arrêter le séchage plus tôt. En effet les vers demandent 48 heures maximum, et les coquillages trois à quatre jours.

 

 Saisissez juste les chairs pour concentrer un peu les sucs (humm…un régal !) Sans dessécher le produit.

Après la réalisation du salage on emballe nos appâts avant de les déposer… discrètement… au congélateur.

Si vous disposez d’une machine pour mettre sous vide, vous pouvez pour les coquillages en mettre quelques un comme les coques pour les stocker au réfrigérateur ou au congélateur.

D’ailleurs, veillez à ce que Madame ne les confonde pas avec de petites saucisses !

Ainsi,  vous pourrez les utiliser immédiatement après décongélation. Ils gardent toute leur souplesse.

Pour certains appâts une petite mise en condition avant usage sera nécessaire (voir tableau récapitulatif ci dessous).

l’astuce

Vous pouvez « préparer » aussi vos appâts en les saupoudrant d’une poudre japonaise vendu sous la marque Marukyu .Cela fonctionne comme avec le sel, sans toutefois déssecher les chairs.

Elles contiennent aussi quelques acides aminés attractifs qui boostent la qualité de l’appât.

Également, très pratique en remplacement du sel pour les coquillages comme les moules, qui après le passage au congélateur retrouvent un aspect » comme neuf  » permettant des lancers appuyés sans les perdre ni les abîmer .

Durée de conservation:

En préparant vos appâts durant l’année, vous aurez à disposition des esches très efficaces lorsque la bise sera venue et que plus personne ne trouvera  vers,chipirons, sardines,lançons  coquillages facilement.

Plus tard,  justement, comme par hasard c’est à ce moment-là que les poissons ont le plus faim. À vos fourches et grattoirs prêts, partez…

Je remercie Jean François C. pour sa participation active à la réalisation de ce petit tutoriel.

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