La pêche à la dorade grise aux appâts
La daurade grise encore appelée griset, Glazen en Breton,tanude, canthe ou canthère est un sparidé. A ce propos, on la pêche de différentes manières sur nos côtes.
Aussi, en été et à l’automne, pêchez la en bateau particulièrement, car elle se rapproche du bord.
D’autre part, extrêmement méfiante et chipoteuse, elle vous énervera par sa rapidité. De fait rendant sa pêche plus attrayante et amusante.
Son milieu:
Gravières et amas de coquillages à proximité de roche et d’algues seront à coup sûr un bon poste.
Quelques zones de pêche à proximité de Saint Jean de Monts hébergent régulièrement les dorades.
Venez essayer vers le pont D’yeu, dans les environs de la balise du Pont D’yeu.
Mais chuut… c’est un secret!
On reconnait facilement la dorade grise par rapport à la dorade royale. À l’absence de bandeau jaune sous les yeux.
Toutefois, elle possède une bande jaune intermittente sur les flancs .
D’autre part, elle est différente aussi de l’oblade qui possède une bande noire sur la queue.
Celle ci est présente plutôt en méditerrané, parfois aussi sur le golf de Gascogne et à Gibraltar.
Technique de pêche:
Le coefficient:
Veillez au coefficient de marée et au marnage. C’est la différence de hauteur d’eau entre la basse mer et la haute mer.
L’intensité du courant en dépend. En théorie, il y a plus de courant sur un fort coefficient que sur un petit. Vent et houle ont parfois un rôle contrariant à jouer.
Concentrez-vous sur les marées ou la différence de hauteur d’eau est importante entre la pleine et la basse mer.
Puis, essayez de choisir des coefficients entre 70 et 85 avec un écart matin soir (4 ou 5) en coefficient descendant ou montant.
Ainsi, la strouille ( broumé ) se diffusera bien en aval.
Notez qu’avec un petit coefficient autour de 40 l’amorce ne se diffusera pas.
Choisissez bon poste:
D’abord, localisez la présence d’un banc en dérive. Ensuite relevez le point où les premières touches ont été enregistrées.
Puis, procédez par des retours fréquents au-dessus de la zone ou opter pour un mouillage précis. (voir truc astuce ancre )
Lorsqu’on veut maintenir banc de dorades sur place, un amorçage judicieux à base de sardines appelé strouille ou broumé sera nécessaire.
Dans ces conditions, utilisez un sac de jute,sac à pommes de terre ou un tube amorçoir immergé au-dessus du fond. (Voir dans la rubrique truc et astuces fabrication d’un tube amorçoir).
Voici donc les recettes pour la fabrication de l’amorce.
Matériel:
Canne & moulinet
Choisissez une canne à action de pointe à buscle ou à fil intérieur équipée d’un bon moulinet type 4000 ou 5000 .
Tel que canne et moulinet casting pour plus de sensations si les daurades sont chipoteuses sont aussi une bonne alternative .
Hameçons :
Ainsi donc, des hameçons octopus dorade très piquants d’une taille comprise entre 2 et 6 sont à privilégier.
Avec les grisé, on prendra plutôt du N°4 ou du N°6.
Pour la daurade royale ou les pièces avoisinant le kg optez pour le n°2 ou 1/0. Sinon, elles risquent de les broyer.
Évidemment optez pour les hameçons inox qui ne rouillent pas rapidement !
Fil et montage :
Avec la tresse (de 12 à 20/100 selon les circonstances) les touches seront plus nombreuses et la résistance au courant moindre.
Puis, pêchez avec des plombs poire plus légers qui peuvent être de 30 à 100g en fonction du courant .
Un montage potence équipé d’avançons 2 ou 3 max assez longs (40cm ) vous facilitera la vie.
De fait, les appâts travaillent dans le courant (fil 25 à 35/100). Par exemple ,utilisez de préférence un fil de 28 à 35/100 sans mémoire en fluocarbone.
Perles?
Et pourquoi pas la perle clipsable? Elle remplace les perles percées classiques utilisées pour relier corps de ligne et bas de ligne des montages.
Avec un avantage : interchangeable selon les besoins.
En un simple clip, on remplace un avançon cassé ou abîmé sans changer l’intégralité du montage.
Tout cela pour un vrai gain de temps…
Et donc prendre plus de poissons dans le même laps de temps.
Réglage:
Rapidement interchangeable, on remplace le bas de ligne par un autre différent ,en diamètre ,longueur, ou taille d’hameçon, selon le poisson visé.
Enfin, autre avantage vu sur la video on peut régler la hauteur de ses potences sur le corps de ligne.
Facile alors de changer l’empile en fonction de la position des poissons par rapport au fond vent ou même la marée.
Appâts:
Ensuite, optez les meilleurs appâts: ceux que vous pêchez vous même.
Impératif: très grande fraîcheur et être présentés sur l’hameçon de manière à bien onduler dans le courant.
Ceci augmente très fortement le nombre de prises.
L’encornet :
Facile à utiliser. À présenter en lanières très fines, pour bien flapper dans le courant.
Outre cela, la congélation n’altère en rien la qualité de l’appât, si elle est réalisée dans de bonnes conditions.
Avec un film plastique qualité alimentaire épais et congélation sous vide si on peut.
Dans l’absolu ,le Chipiron est parfait pour l’hameçon mais un luxe à réserver à l’assiette.
Sinon, remplacez le avantageusement par la seiche.
La coque :
Fraîche ou blanchie et salée elle tiendra mieux à l’hameçon. Congelée sous vide, elle garde toutes ses qualités gustatives.
C’est l’appât que j’utilise en priorité dans ma région couplé avec un morceau de tentacule de seiche.
N’oubliez pas de ligaturer un peu l’appât pour une pêche plus aisée.
La sardine :
De même, très bon appât qui, malheureusement,tient mal à l’hameçon.
Pour y remédier, utilisez les endroits les plus fermes de la chair au niveau de la queue .
Puis, salez une nuit pour obtenir un meilleur maintien.
En plus, un fil soluble élastique pour ligaturer l’appât ou le morceau de poisson à l’hameçon simplifie la vie.
Encore plus avec notre astuce ici
Quant au maquereau :
économique et abondant il tient parfaitement à l’hameçon.
De fines lanières prélevées dans le ventre et la queue et le tour est joué.
Au montage sur l’hameçon, veillez à ce que l’appât flappe bien.
Mais aussi l’orphie qui est une bonne alternative.
J’allais oublier les vers de côtes que l’on peut trouver sur l’estran. Certains jours elles en raffolent.
Ne négligez pas d’en avoir quelques uns pour vous sauver d’une bredouille.
L’arénicole ou ver noir:
Répandu sur nos côtes atlantiques, il est repéré grâce à des tortillons apparaissant dans le sable à marée basse.
Alors, récoltez le à l’aide d’un louchet ou d’une fourche quatre dents.
L’eschage s’effectue à l’aide d’une aiguille à locher sur un hameçon à longue tige 2 ou 2/0 .
Le siphoncle ou bibi :
Renommé et efficace, il est cher à l’achat. Plus rare sur nos côtes et plus difficile à attraper,il faut deux fers de bêche pour le capturer.
Pour un montage identique à l’arénicole sur une aiguille creuse sur un hameçon 1/0 à 3/0.
Le ver américain :
Dit aussi ver de sang, il est rond et ferme rouge rosé.
Toutes les variétés de dorades en sont friandes. Vous pouvez les trouver vous-même ou l’ acheter chez les marchands habituels
En conclusion il ne vous reste plus qu’à tester sur les postes indiqués en n’oubliant pas l’influence des marées et des courants .
Pêcher au Tenya:
S’agit il d’un nouveau ver miracle pour pêcher la daurade …. ? Perdu ! Ce n’est pas non plus le « fameux » parasite auquel vous pensez !
Au Japon, c’est un mode de pêche ancestral.
Un leurre:
En fait, il s’agit d’un dispositif permettant d’animer correctement un appât sur le fond, et pas à proprement parler d’un leurre.
Pourtant, on est plutôt dans l’hybride (très en vogue en ce moment…).
Trois éléments essentiels le composent:
D’abord, un anneau destiné à attacher le corps de ligne de forme conique
Puis, un hameçon principal, courbe, solidaire du lest.
Et enfin, un hameçon dit le voleur qui évite à l’esche enfilée sur l’hameçon principal d’être dérobé par des poissons chipoteurs comme le sont les daurades.
Choix des appâts:
Pour ce style de pêche une crevette fraîche, un morceau de maquereau, ou encore une lanière de seiche, voire des petites gambas feront l’affaire.
L’hameçon voleur est dissimulé à l’extrémité de l’appât pour éviter de se le faire chiper, enfin on l’espère.
Quand on connaît la dextérité des dorades.…
Aguichez le tout , avec une poudre magique distribuée par le japonais Marukyu la shio Nori . Composée d’algues marines elle sert à la fois de conservateur et d’attractant pour les sparidés. Recouvrez les appâts la veille même en les congelant .La poudre déshydrate le produit et le gave en acides aminés.
Technique:
Animation minimale avec des contacts fréquents avec le fond et des petites remontées très lentes au-dessus du fond sont nécessaires.
Dans l’absolu, le plomb devrait gratter le fond légèrement sablonneux en créant un petit nuage imparable …
(Non, je n’ai pas fumé de bouquets avariés !).
Au mouillage avec une petite houle c’est du sport !
On simule un menu fretin en quête de nourriture sur des zones riches en zooplancton.
Imparable sur toutes les espèces!
Pêchez aussi sur des fonds entre 10 et 30 m, des tombants de roche, épaves, gravières, ridins.
Là encore, un courant nourricier sera déterminant (marée etc.).